CR de la 3ème épreuve au rallye de Corse: Arrivés assez tôt sur le rallye, Gilles Growky Wapatika Tautotcha et moi commençons les recos tranquillement. Les spéciales sont assez compliquées à mémoriser, nous avançons méthodiquement. Les paysages sont magnifiques, nous en prenons plein les yeux à chaque instants, l'accueil dans les village est top . Le jeudi , je fais quelques essais pour tester une poignée de gaz devant m'aider...je la démonte après 3km car inutilisable dans ces conditions ; les suspensions préparées par Philippe Staub m'offrent un confort pullmann. Après une trentaine de km, la main accidentée se met à gonfler, se bloque et devient très douloureuse et m'empêche de rouler d'avantage....mince, pourvu qu'elle tienne car je n'ai jamais fait de recos aussi appliquée, le doute s'installe. 2 jours d'anti-inflammatoires, des antalgiques et ça le fera. Vendredi : les vérif se font sans encombre ( merci aux italiens d'avoir réussi à homologuer la moto à 107db à 5500t...trop forts!!!), briefing, petite sieste et départ à 17h derrière Sonia Barbot, Romain Cauquil avec son 390, Jean-Jacques Mondoloni et devant Jacques Grandjean .Dommage que Nick Ayrton et Pat Jail ne soient pas avec nous, ça aurait fait un beau laché de vieux ! Dès la 1ère spéciale du prologue, je glisse, la confiance s'effiloche, je ne sais pas s'il y a du grip ou non....je repense à "Piötr" Gilles et son invention : le gripomètre ;-) Nous roulons groupés, c'est sympa, détendus avec rires et sourires. Le gamin survitaminé (Romain Cauquil) nous gratifie de roues arrières à chaque occasion! Les 1ers chrono arrivent, je n'ose pas mettre de gaz, devant j'entends le beau bruit de la ducati que Jean-jacques essore sans retenue...il me met 3 sec je crois dans chaque spéciale, c'est beaucoup! Heureusement , la nuit arrive et normalement, je roule vite dans le noir.Je profite de ces moments en moto, que c'est bon de rouler sur les petites routes. La boucle se termine tranquillement, retour au paddock et là je vois Jean-jacques le visage ensanglanté. Il s'est pris un coup de marteau par un autre concurrent.Je lui propose du désinfectant, essaie qu'il reste dans sa course.C'est lamentable, la honte du sport et du rallye et un bien mauvais remerciement à Jean-Mathieu Padovani et ses bénévoles. Le départ de la boucle de nuit se fait et lors d'un freinage insignifiantmon poignet se bloque, la douleur m'empêche de poser les doigt sur le levier de frein ou le guidon. Il semble s'être luxé car la main n'est plus dans l'axe de l'avant bras. Que faire? puisque je suis parti, je roule comme je peux, en enroulant et finis doucement la boucle avec des antalgiques que j'avais emporté au cas où... retour au paddock, glace, repas et on avisera demain matin après un peu de sommeil. Les bénévoles du JMP racing, mon assistances sont adorables, je n'ai pas le droit d'abandonner. Dans l'ES 1Jean-jacques part comme une balle puis c'est mon tour, un commissaire me sort le drapeau jaune dans un virage à gauche, mince Jean-jacque est tombé, coup de stress jusqu'à ce que je le voie debout donc pas blessé, ouf .En sortie de spéciale, il arrive en moto donc elle non plus n'est pas trop abimée. Au CH suivant avec "mon Suisse Jacques" nous lui mettons à disposition de quoi rafistoler sa moto jusqu'àu parc d'assistance (le règlement interdit l'assistance directe en dehors de cette zone et comme il n'est pas en we de chance...). La journée se fait ainsi , rythmée par de nombreuses chutes, je prends un peu confiance mais reste lent sans pouvoir vraiment attaquer et suis au maxi de prise d'antalgiques. Je rejoins tranquillement l'arrivée. Le résultat est vraiment inespéré (2ème vétéran, 16ème scratch et des points en élite de jour et de nuit) , il est vrai que Jean-Jacques Mondoloni a eu la délicatesse de se mettre à plat ventre en spéciale pour que j'aie l'impression de pouvoir aller plus vite que lui ;-). Un grand merci à Jean-Mathieu Padovani et ses bénévoles, pour l'organisation de leur course, au public corse, à Aprilia pour avoir fabriquer cette tuono, à tous ceux qui me soutiennent quand je suis dans le dur (Romain Cauquil, Sonia Perso, Benoît Nimis et Mimi Nim's, Paul Felicelli et de nombreux autres..) à Philippe Staub pour ses suspensions, Dafy Coignères et à mon équipe de choc "Piötr"Gilles Growky Wapatika Tautotcha, C.Serfati pour leurs talents respectifs en assistance et sans qui je ne pourrais faire ces résultats. Maintenant chir.et j'espère pouvoir être à la prochaine épreuve dans le Beaujolais !