L'idée du tour du monde
L’idée de faire un tour du monde n’est pas nouvelle mais jusqu’en février 2005, je n’avais parlé à personne de ce projet. Totalement saugrenu, trop fou, forcément hors de portée… Je dois avouer que mon implication dans l'association BEST (Board of European Students of Technology) m’a complètement décomplexé : le fait de travailler dans une ambiance internationale, de rencontrer des européens de toute part donne des idées… Et puis le projet a fini par devenir une évidence, un flash : c’est une chose incontournable à faire et c’est maintenant ou jamais !
Quel tour du monde ?
Il y a mille et une façons de voyager. Pour moi, ce sera
l’option « aventure ». Je ferai mon tour du monde en
stop et je ne dormirai à l’hôtel que lorsque je
n’aurai pas d’autres choix. Je ne prendrai l’avion
que pour traverser les océans et les zones non praticables.
J’ai choisi de faire du stop pour des raisons économiques
bien sûr - cela ne coûte rien ! - mais aussi et surtout
pour rencontrer un maximum de personnes. Je me suis mis au stop
l’année dernière et j’avoue être devenu
un inconditionnel : à chaque fois ce sont des rencontres
étonnantes, le plus souvent avec des gens ouverts
d’esprits qui ont eux même utilisé ce mode de
déplacement dans leur jeunesse. C’est aussi une
façon de tourner en dérision la peur qui gangrène
et paralyse nos sociétés : peur de l’agression,
peur de l’autre, peur de prendre des risques etc. Je tiens
à préciser que je ne me sens pas pour autant
spécialement courageux. Il y a tout simplement certaines
questions que je ne me pose jamais. Serait-ce de l’inconscience ?
Je ne crois pas. Je suis seulement prêt à prendre le
risque de me faire voler mes affaires et à me retrouver sans
rien dans un pays inconnu.
Afin d’être cohérent dans ma démarche, je
voyagerai seul. C’est la garantie de rencontres et
d’échanges avec un maximum de personnes. C’est aussi
plus facile d’être pris en stop lorsque l’on est
seul.
Pourquoi maintenant ?
Je suis actuellement en deuxième année
d’école d’ingénieur. En septembre prochain,
il ne me restera plus qu’un trimestre à
l’école avant de partir en projet de fin
d’étude en entreprise. Avec ce PFE, j’aurai
déjà un pied dans la vie active, avec peut être
déjà des offres de travail. Je pense donc qu’il
serait inopportun de prendre une année de césure à
l’issue du PFE.
Bien sûr, c’est aussi possible de prendre un congé
sabbatique plus tard dans sa vie. Des dispositions juridiques le
permettent mais je ne me fais pas d’illusions à ce sujet :
une fois lancé dans la vie active, beaucoup de choses
s’enchaînent et peuvent fortement contrarier de grands
projets comme celui-ci : carrière, famille, enfants etc.
Pour toutes ces raisons, l’année de césure entre la
deuxième et la troisième année
d’école d’ingénieur me paraît
idéalement située.
Un tour du monde, pourquoi faire ?
Pour le goût du voyage ! J'ai eu la chance de beaucoup voyager
dans le cadre scolaire mais aussi familial. Mes nombreux voyages,
principalement en Europe mais aussi aux Etats-Unis n’ont pas
étanché ma soif de découverte, bien au contraire.
Pour échapper à la routine ! En d’autres termes,
vivre de manière plus intense, moins programmée, en
mettant son petit confort personnel entre parenthèses.
C’est une occasion unique d’essayer d’échapper
au confort mais aussi aux contingences qui altèrent notre
comportement et qui nous empêchent de nous ouvrir vraiment aux
autres.
Pour apprendre à connaître les autres ! Se confronter
à d’autres cultures, d’autres façons de
penser, c’est extrêmement enrichissant. « Je
reviendrai sans le sou mais plus riche. »
Pour apprendre à se connaître ! Je mène
actuellement une vie assez trépidante qui me laisse finalement
peu de temps pour réfléchir, me poser. Ce voyage est
aussi une quête de soi, pour mieux s’ouvrir aux autres.